Mon parcours étudiant et professionnel
Je n’ai jamais su ce que je voulais faire. Bien sur enfant j’avais des envies, comme devenir archéologue, mais quand il a fallu s’orienter, j’ai toujours fait des choix qui me laisser le plus de possibilités: un bac éco pour avoir à la fois des sciences et une partie littéraire. Après le bac, ne sachant pas quoi faire et ne souhaitant pas quitter le lycée (j’ai eu une période « je ne veux pas devenir adulte » ) j’ai fais une première année de prépa éco, qui prépare aux concours d’écoles de commerces. Ça été le tremplin dont j’ai eu besoin pour accepter qu’il était tant de grandir et que lycée (époque que j’ai adoré après l’enfer du collège) était fini.
J’ai commencé à prendre mon indépendance en douceur, car c’était en internat et j’ai rencontré là-bas mon futur mari (mais ça c’est une autre histoire). Assez vite j’ai réalisé que je ne souhaitais pas faire d’école de commerce, que je n’étais pas à ma place. J’ai cherché la voie la plus « au milieu » que j’ai pu trouvé: la géographie, et plus particulièrement l’aménagement du territoire. Mais il était trop tard pour les inscriptions, j’ai donc continuer l’année scolaire en ayant pour objectif d’apprendre le plus de choses possible, mais en profitant quand même un peu. La géographie m’est apparue comme une solution car c’est une matière scientifique et humaine qui traite du territoire et donc de l’impact de l’activité humaine sur les milieux naturel mais aussi sur les sociétés. J’ai beaucoup aimé ma licence, même si je ne voyais pas du tout à quel type de métier cela allait m’amener. Nous avions le choix de quelques options et j’ai toujours choisi les langues, et l’histoire de la foresterie. Pourquoi la forêt? Surement mon coté » Idéfix », car en bonne fille de la ville, je ne connaissais que très mal la forêt, mais son histoire, et l’impact de sa gestion sur les milieux et la société, j’ai trouvé ça passionnant. De fil en aiguille j’ai décidé de faire mon master 2 dans une autre université (Bordeaux Sciences Agros) pour me spécialiser en aménagement forestier.
J’ai été embauchée en 2013 après la fin de mon master dans une association* pour qui j’allais travailler pendant 9 ans. J’ai accompagné de nombreux propriétaires forestiers dans le changement de gestion forestière, afin de les aider à augmenter le stockage de carbone de leur forêt et de les rémunérer pour ce service écosystémique. J’étais la seule salariée, je devais tout gérer, le coté administratif, la gestion et la mise ne place des projets, la gouvernance… J’étais seule et cela n’a pas été facile pour une prise de poste. Mais la présidente toujours m’a encouragée et fait confiance et avec la gentillesse de la majorité des collègues chez qui ma structure été hébergée, j’ai trouvé ma place et fais avancer l’association. Pour autant, je sentais bien que, je n’étais pas au fond de moi intéressée plus que ça par ce sujet.
Mon cheminement vers l’accompagnement des futurs parents
Aussi longtemps que je me souvienne j’ai toujours voulu avoir des enfants, rien d’original la dedans, à l’époque je n’avais aucun modèle de femme épanouie et sans enfant, cela allait de soi pour moi.
Je n’ai jamais ressenti l’envie de m’occuper des enfants des autres, je n’ai jamais fais de babysitting, et si j’ai mon BAFA c’est par ce que ma maman qui est travailleuse sociale m’y a poussée. Mais mes quelques expériences dans ce domaine m’ont confortés dans ce choix. Par contre j’ai aimé faire de la prévention sur les sujets comme la sexualité ou la sécurité routière avec des préados.
Je me suis mariée en 2014 et nous avons décidé d’avoir un enfant en suivant. Comme beaucoup de femmes j’avais une peur bleue de l’accouchement, et j’ai commencé à lire sur le sujet, à me renseigner car j’ai toujours su que pour moi en maitrisant un sujet, le sujet en question faisait moins peur (le savoir c’est le pouvoir). C’est à cette époque que le sujet des violences obstétricales a commencé à être relayé par les médias et plus particulièrement sur des blogs et les RS. J’ai lu avec passion le blog de Marie-Hélène Lahaye** , et malgré l’étendue les horreurs qu’elle dénonçait, cela ma donné de la force. Des mots étaient mis sur la souffrance des femmes. Je savais enfin ce qui me faisait peur dans l’accouchement: la douleur bien sur, mais surtout la dépossession de l’humanité des mères et de leur pourvoir d’accoucher par elles même. Et il y avait des solutions pour sortir de ce cycle infernal de violence, prendre la parole pour dénoncer lesdites violence (#payetonuterus….) mais aussi réclamer un accouchement respectueux des femmes et de leurs capacités à enfanter.
C’est comme cela que j’ai découvert qu’avec un accompagnement global par une Sage-femme, et une bonne préparation, on pouvait avoir un accouchement le moins médicalisé possible. Ce qui selon moi à l’époque, (je sais aujourd’hui que ce n’est pas si simple, un accouchement médicalisé peut être respectueux et à accouchement physiologique extrêmement violent) était un moyen de diminuer fortement les risques de subir les violences obstétricales et de souffrir inutilement. Je suis donc partie à la recherche du Graal: le lieu idéal d’accouchement qui permettait une sécurité médicale (nous n’étions pas prêts pour une accouchement à domicile) et un accompagnement global à la naissance. A l’époque il existait un tel lieu près de chez moi, un plateau technique à la polyclinique Bordeaux Rive Droite, qui permettait à une équipe de trois SF d’accompagner les familles durant toute la grossesse, l’accouchement et le post-partum. Avant même d’être enceinte je savais que je voulais accoucher là.
La suite bientôt!
*Si ça t’intéresse, l’association existe toujours même si elle à changé de nom juste avant mon départ: https://acclena.fr/
